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Toi, Afrique ! Belle, fière ! Tes entrailles nourricières sont si riches et cependant si fragiles. Ton cœur passe de l’abondance à la sécheresse, sans distinction pour celui qui foule ton sol. Tu es le berceau de notre humanité, notre mère, nous ne devons pas t’oublier.

Quels que furent nos premiers pas, nous n’avons jamais été seuls. A chaque commencement, un chemin s’ouvre devant nous. Mon inspiration me mène vers Moi, mais je connais mes traces et y puise ma force.

Il est de ces êtres, dits tranquilles, dont la force est à toute épreuve. Rien ne les atteint, ils sont solides comme des tigres. Leur regard est perçant et sait voir au-delà des apparences.

Tu joues de ton corps comme le dieu des arts. Et parce que ta pensée est si bien construite, tu deviens mon Apollon, la source de mon inspiration. Mon œil parcoure tes courbes, ma gorge rit de tes mots, et te voilà recréé de la pointe de mon pinceau.